La Transition est freinée par nos « experts »

Toutes nos organisations sociales modernes ont été créées au cours de l’ère industrielle, ou ont été optimisées pour cet environnement. C’est le cas de la production, de la distribution, du logement, du transport, de l’éducation, de la santé, de la gouvernance et de la prise de décisions politiques, etc. L’âge industriel était aussi un âge d’or pour les «experts», À une formation spécialisée dans des domaines très spécifiques. Presque toutes les organisations prenaient la forme de pyramides, où l’information circulait du terrain par des experts jusqu’au sommet où les décisions les plus importantes seraient prises. Les bonnes organisations étaient celles qui géraient les flux d’information nécessaires dans une telle structure et étaient efficaces pour faire retomber les décisions prises au sommet de la pyramide sur le terrain. Cependant, l’ère industrielle est morte avec le 20ème siècle.

La Chine devenant «l’usine du monde» n’était certainement pas à l’origine de ce processus, mais elle a accéléré ses implications et veille à ce que les changements soient irréversibles. Il est ainsi devenu un cliché que nous sommes entrés dans l’ère de l’information. Fait intéressant, la façon dont la technologie de l’information elle-même a évolué a également changé de ce qui était habituellement attendu. Par exemple, dans le film de Stanley Kubric «2001: L’Odyssée de l’Espace » (1968), les ordinateurs étaient censés devenir des machines centralisées géantes qui contrôlent tout. Bien sûr, ce qui s’est passé est plutôt l’Internet: un réseau de millions de machines interagissant dans une architecture distribuée. La technologie des téléphones portables garantit que cette approche en réseau se décentralise davantage jusqu’au niveau des citoyens et qu’elle se déroule pour la première fois simultanément à l‘échelle mondiale.

Cela explique pourquoi la technologie des téléphones mobiles permet aux pays en développement de faire un saut quantique dans les communications, au point qu’elle commence à effacer la distinction avec les «développés». Les systèmes de paiements mobiles décentralisés sont maintenant plus avancés au Kenya ou en Indonésie qu’aux États-Unis ou en Europe occidentale. Précisément parce que l’ère de l’information rend nos systèmes sociaux majeurs obsolètes, tous les pays devraient se considérer comme «en développement». Certains continuent d’être en déni de ce fait …

Le passage de l’âge industriel à l’ère de l’information exige des changements structurels par définition. À leur tour, le changement structurel nécessite une innovation structurelle, qui n’est généralement pas le terrain des «experts» qui ont été formés pour comprendre ce qui a fonctionné dans le passé. Le risque est que les anciennes structures de décision pyramidales et les experts établis deviennent des obstacles au changement nécessaire…

Une des raisons des échecs est que les structures traditionnelles sont tout simplement trop lentes pour pouvoir s’adapter à la vitesse du changement sur le terrain. Au moment où l’information pertinente a été distillée vers le haut dans la pyramide, et la mise en œuvre de la décision a percolé de nouveau sur le terrain, la réalité peut avoir changé suffisamment pour rendre même une décision correcte obsolète.

Il faut partir du principe que la gouvernance démocratique devra s’adapter au XXIe siècle grâce à l’utilisation intelligente des technologies de l’information devenues disponibles.

La société civile en général et les communautés activistes en particulier peuvent devenir une source importante d’innovations sociales. Il reste à mettre au point les outils pour qu’une collectivité prenne des décisions, organise et coordonne ses actions! Pour mettre en œuvre les décisions prises par les communautés et pour les communautés dans une boucle plus courte que les systèmes de gouvernance d’héritage.

Nous l’appelons de nos vœux pour accompagner la société en transition. La monnaie y sera libre!! Pour se faire une idée de ce changement de référentiel nécessaire, une vidéo:

qo-op prépare l’opération LOVE Market

Comme faire le choix d’une alimentation BIO, choisir un système d’exploitation libre (open source) est une démarche consciente et volontaire!

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