Aujourd’hui pour l’anniversaire de ma fille, nous partons acheter un vélo chez Décathlon. Le temple du sport! Produits d’appel et prix technique nous poussent à parcourir les rayons doucement calmés par la climatisation. Chaque recoin recèle une trouvaille, optimisée par des ingénieurs, fabriqués au moins cher grâce à la mondialisation, les produits phares nous font de l’oeil. Les accessoires et les options savent compenser les prix bas consentis… Une machine de guerre!

Quelques fins de séries dans notre panier plus tard, nous arrivons enfin au rayon des cycles. Le vélo tout de noir et rose séduit le premier la petite fille. Le vélo basique arbore un bleu marron et manque de garde boue pour attirer l’attention, pourtant les 40% de réduction qu’il affiche surpasse de loin l’ajout de ces options manquantes…

Enfin lors du réglage du vélo, nos doutes sont vite dissipés quand la vendeuse nous propose de payer en 4 fois sans frais. Le budget de la famille reprend le sourire 😀 Il ne reste plus qu’à arranger le payement à l’accueil du magasin.
Le contrat, proposé par la banque du coin, nous ouvre les bras pour adoucir la charge de notre consommation. Le merveilleux se produit alors. La première mensualité prélevée, la banque nous concède alors un prêt d’une durée de 90 jours. Elle obtient le droit de créer cette somme, telle le magicien sortant le lapin de son chapeau, et de l’inscrire à la valeur de son établissement le temps nos remboursements. L’intérêt du prêt, abandonné pour l’occasion, sera récupéré en glissement de trésorerie mais également en vente de nos données personnelles et de nos habitudes de consommations aux marchands que nous pourrions intéresser.

La boucle est bouclée! Le cycle de production, consommation, création monétaire et remboursement sur le travail du client est complet. Comme une bulle de rêve, où tous nos désirs savent se réaliser dans la proposition de nos maîtres décideurs.

La plupart d’entre nous vivrons cette expérience comme une chance et saurons donner à cette situation toute justification. Pourtant, ces €uros créés pour l’occasion ne reviendront pas dans nos poches, saupoudrés qu’ils sont dans les coûts incompressibles de la méta économie mondiale. Le maître argentier ne se privera pas pour nous confisquer le bien dont nous aurions dû mal à honorer le payement. Pire la dette qu’il avait l’habitude de nous faire supporter se transforme en autorisation consentie de l’espionnage de nos vies et de nos habitudes pour des raisons commerciales ou autre.

Tout serait parfait si la raison d’être du banquier était de repartir les richesses collectées en échange du droit de créer la monnaie dont nous lui avons accordé le privilège! Malheureusement nous savons tous que ce n’est pas vraiment le cas…

Pendant ce temps à Fort Mac Murray la forêt du grand nord canadien pillée par une course folle à l’énergie, l’incendie fait rage…

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Travail, argent, santé, éducation, démocratie, transport, énergie, alimentation sont des sujet dont nous devrions nous occuper ensemble plutôt que de déléguer, vous ne croyez pas?

Allez inscris-toi! Une belle histoire pourrait s’écrire…

Le fonctionnement de l’argent expliqué par un banquier Suisse.